mercredi 13 février 2008

Casablanca : transport urbain, M’Dina bus presque seule aux commandes


Cette fois, la mairie de Casablanca a eu la main lourde. Les concessionnaires privés opérant dans le secteur du transport urbain en savent quelque chose.



Ainsi, cinq entreprises privées se sont vu retirer les autorisations de circuler. Ces dernières n’auraient pas répondu aux nouvelles obligations du cahier des charges. Alors le maire, Mohamed Sajid, a décidé de mettre fin à une situation qui n’a que trop duré.

En fait, la décision avait été prise en juillet dernier et vient d’être appliquée. Aussi, les compagnies Yasmina Bus, Casa Bus, Bucas Bus, Amal Bus et Badraoui Bus n’ont plus le droit de transporter les voyageurs. « Les contrats de concession n’ont pas été respectés », souligne un élu au Conseil de la ville de Casablanca.

De plus, la plupart de concessionnaires ne payent pas leurs redevances à la ville depuis une quinzaine d’années. Par conséquent, la mairie est en droit d’appliquer les pénalités prévues par le cahier des charges. Si ces mesures ne sont pas « tombées plus tôt », c’est parce que la mairie a privilégié la voie de la négociation. « Seulement, les entreprises n’ont pas voulu entendre raison, d’où le retrait des licences », ajoute une source proche du dossier. Plusieurs raisons ont motivé la décision de retirer l’autorisation de circuler à 5 entreprises privées de transport urbain. D’abord leur parc était vétuste et non conforme aux normes de sécurité des usagers. Par ailleurs, ces dernières n’opéraient que dans les lignes rentables, délaissant les autres. Ce qui a favorisé la prolifération de transporteurs clandestins dans ce secteur. En effet, sur les 146 lignes octroyées, seulement 84 lignes sont exploitées.

Par ailleurs, à l’époque, les services de la Régie autonome des transports casablancais (RATC) étaient en proie à de grosses difficultés. Il fallait temporiser le temps de trouver un nouveau concessionnaire. En l’occurrence M’Dina bus qui a hérité d’un lourd passif. Le délégataire, n’ayant pas le nombre de bus stipulé par le contrat de gestion déléguée, on a permis aux autres sociétés privées de continuer. Pour répondre aux besoins de 4 millions d’usagers.

Aujourd’hui, les déficits sont comblés et M’Dina Bus a consolidé son parc. Et le retrait des autorisations de circuler à ces cinq entreprises privées lui donne quasiment le monopole sur le secteur, même si 9 concessionnaires restent encore dans la course.

Enfin, une question se pose : que deviendront les agents des sociétés mises à l’index?

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